Biographie

Lorella De Guevara

Je suis Lorella De Guevara née Di Cicco, à Paris XV, fille d’immigrés italiens. Enfant, j’étais menue, frêle et rachitique, comme si l’énergie et la vivacité acquises de mes premiers pas devaient me conditionner à mener bataille.
Car si la lutte pour l’affirmation de soi n’est pas l’apanage d’un sexe ou d’un genre, naître femme est, sans aucun doute, une difficulté supplémentaire. Toute ma vie, la liberté de me réaliser et de vivre comme je le voulais a été un moteur. J’ai gagné cette liberté jour après jour à force de luttes et de désobéissances, sans jamais accepter les choses telles qu’elles sont établies.
D’aussi loin que je me souvienne l’Art et ses diverses expressions ont toujours été structurants dans mon évolution, en tant qu’artiste mais aussi en tant que femme.
Ce fut dans un premier temps une initiation au dialogue pour moi fille d’immigrés, qui peinait à communiquer avec mes camarades d’écoles. Le dessin et la danse furent mes premiers moyens d’expression artistique.
Par la suite mon rapport à l’image et au corps, doublée de ma passion pour tout ce qui avait trait à l’Art, conditionnèrent mes choix professionnels et c’est à travers la danse, le théâtre puis enfin le cinéma que se concrétisa mon premier rapport professionnel avec le monde de l’Art.

A l’issue d’une formation au cours Simon et au Creuset de la Danse, je devins actrice professionnelle et eu ainsi la chance de tourner en compagnie de nombreux acteurs et réalisateurs.
Cette profession m’offrit l’opportunité de vivre de ma passion tout en enrichissant, sans en avoir réellement conscience, mon univers pictural et en développant mes aptitudes pour la composition et la mise en scène. Des aptitudes que j’utilise désormais à travers ma peinture et qui font partie intégrante de ma construction en tant que peintre.
Car dans la peinture, je retrouve ce moyen de me soustraire à la réalité, cette opportunité de transmettre et de partager des émotions.
Autodidacte, c’est grâce à mes nombreuses années de travail, de recherches et d’observations, tout en fréquentant divers ateliers, que j’ai acquis une plus grande technique me permettant d’explorer une large variété de thèmes tels l’enfance, le rêve, la mémoire, l’abandon, le rapport au corps, les origines et plus globalement la place et le rôle de l’Homme dans ce qui nous entoure.

Puis la maladie a fait de la peinture une nécessité qui s’est imposée à moi comme une cure, un baume. De cette nécessité est née une quête devenue essentielle.

Cette quête a finalement été consacrée une première fois par l’obtention du Prix du public du Salon Eugène Delacroix de Saint-Maurice. Loin d’un aboutissement, cette première reconnaissance représenta un premier jalon dans mon cheminement et m’indiqua combien le chemin est long et sinueux. J’ai obtenu par la suite un second prix tout aussi gratifiant et signifiant puisque obtenu en Italie, sur ma terre d’origine.

Expositions et récompenses

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